Jean-Francois Lisee: Quebec Example of Transparent Public Governance

Crowd-Sourcing, Culture, Economics/True Cost, Politics
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Jean-Francoise Lisee
Quebec Foreign Minister

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Libre-échange: Et si on essayait la transparence ?

Le BLogue de Jean-Francois Lisee

Publie le 2 octobru 2012

Au moment où vous lisez ces lignes, une cinquantaine d’invitations sont en train d’arriver chez des membres de la société civile: organisations de citoyens, syndicales, d’entreprises, chez des chercheurs, des journalistes spécialisés. des élus du gouvernement et de l’opposition.

Ils sont invités par mon collègue des Finances Nicolas Marceau et moi-même à un exercice de transparence.

Au cours des prochaines semaines, la négociation visant un accord de libre-échange dit de « nouvelle génération » entre le Canada et l’Europe pourrait arriver à destination. Fortement initié par l’ex Premier ministre Jean Charest, l’accord a été négocié depuis deux ans dans une relative opacité, soulevant craintes et grincements de la part de plusieurs, y compris de l’opposition péquiste.

Ouvrir les fenêtres

Nicolas et moi estimons qu’à cette étape essentielle du processus, il faut ouvrir quelques fenêtres et quelques portes, impliquer davantage les acteurs principaux de la société québécoise dans l’élaboration d’un accord qui pourrait avoir des conséquences importantes — positives mais potentiellement négatives si on n’y prend garde — sur notre avenir collectif.

Je dis « Nicolas et moi », mais je me dois d’ajouter « Pauline ». Lorsque nous lui avons soumis notre proposition, elle l’a appuyée d’emblée. Une façon de plus, selon la nouvelle Première ministre, de gouverner autrement.

C’est pourquoi, après avoir bénéficié d’une présentation en profondeur de la part du négociateur québécois Pierre-Marc Johnson, nous sommes convenus de tenter quelque chose de neuf. Une matinée d’information et d’échanges. Ce sera ce vendredi, à Montréal.

L’idée première est d’augmenter la quantité d’information livrée aux intéressés, et au public, sur l’état de la négociation. Évidemment, comme pour toute négociation, l’exercice a sa limite: les stratégies des uns et des autres, les confidences, les positions de repli envisagés restent de la prérogative du gouvernement et de leurs négociateurs.

Mais il nous est apparu essentiel d’informer plus largement sur tout ce qui peut être dit sur l’état de la négo, avant d’entrer dans la phase finale. Il nous semble que quelques appréhensions existantes dans la société civile méritent d’être dissipées par une exposition claire et précise des gains ou des précisions déjà apportées dans le processus.

Important aussi de faire la liste de ce qui n’est pas encore résolu, et qui nous préoccupe. De ce qui, pour nous, n’est pas négociable — ce dont nos partenaires européens et canadiens sont depuis longtemps conscients.

De l’info, de l’écoute et du dialogue

La matinée d’info et d’échanges n’est cependant pas à sens unique. Nicolas et moi voulons entendre les questions des organisations de la société civile. Et les sous-questions. Et les commentaires. Et les suggestions.

Cette matinée d’échange nous permettra, ensuite, de préciser les recommandations que nous formulerons au caucus, au Conseil des ministres et à la Première ministre quant au mandat à donner à l’équipe de négociation.

Nous ne voulons pas en rester là. Nous sommes résolu à maintenir le contact avec la société civile pendant le processus à venir et jusqu’à sa conclusion.

Après chaque étape importante, les deux ministres et M. Johnson pourront faire faire rapport de ce qui peut être dit publiquement dans des conférences téléphoniques avec la liste d’invités de vendredi. Un Bulletin de la négociation pourrait aussi être acheminé et une rétroaction être ouverte pour les intéressés.

Dans l’état actuel de notre connaissance du dossier, et compte tenu de la protection des intérêts du Québec, une protection maintenue pendant toute la négociation à ce jour, l’accord de libre-échange avec l’Europe nous semble bien engagé et globalement positif.

Mais nous nous sentons une responsabilité de mieux partager l’information et de mieux consulter, à partir de maintenant et à l’avenir, pour bonifier notre propre compréhension des enjeux, notre arrimage avec la société civile et, pourquoi pas ?, notre rapport de force dans le dernier droit.

Ce n’est ni un risque, ni un pari. C’est un parti-pris. La transparence est un atout. Mettons-la au service des Québécois.

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